Le 16/02/2020 : Visite au Bujinkan Office
Afin d’éviter d’être mangé tout cru par le faire et le vouloir, il est important de ménager des respirations dans la pratique.
Ce n’est d’ailleurs pas si « inopératif » qu’il n’y parait, certaines fonctions agissant mieux en backoffice quand la conscience n’est pas sans cesse monopolisée par un présent trop intense. On digère mieux après un repas pantagruélique lors d’une bonne sieste pas vrai ?
C’est donc consciencieusement que je me suis appliqué à faire une vraie grasse matinée (alors que, boosté par ce séjour, je dors entre 2h30 et 4h par nuit le reste du temps !!!).
L’après-midi, nous sommes allés chercher les différents diplômes obtenus au sein de notre clan. C’est toujours un moment de fierté, un peu comme si les dan accordés (et donc reconnus) renforçaient l’aura du clan. En tout cas il est certains que plus il y a de pratiquants avec des dan « au dessus » de moi, plus le chemin sera aisé. J’espérais aussi pouvoir entrapercevoir Soke mais ça n’a pas été possible.

A 20 min du Honbu dojo à pied se situe un petit local en longueur assez discret, le bureau de Soke. Le seul signe distinctif est un magasin « attrape ninja » situé juste en face (et tenu par un commerçant un peu trop envahissant à mon goût)…et un énorme Bujin peint en rouge sur le rideau métallique, sans parler des statues de divinités qui gardent la porte d’entrée, dont Fudomyo.
L’ère de l’informatique n’a semble-t-il pas encore atteint le Bujinkan. Les grades, les recommandations, toutes les démarches administratives de tous les membres sur notre planète sont gérés dans des registres papiers ! Le classement est digne des piles de courrier de Gaston Lagaffe. Autant dire que la patience est de mise. Le local est rempli de cadeaux offerts à Soke depuis ses débuts, qui donne l’impression d’être dans une boutique d’antiquité.
Il y règne donc une ambiance pitoresque et plutôt bon enfant au final, baignée d’une odeur d’encens assez sympatique. Il a été difficile de contenir mon hilarité compatissante face aux efforts d’un des gestionnaires pour traduire « Moutardier » en katakana. Je crois qu’on a fini par s’accorder sur un « MOU TA DJI RU » (ムタヂル).
17/02/2020 : Quêtes et Sakura
Nous avons commencé par une séance de travail au Honbu Dojo avec Shiraishi sensei sur le thème anodin de comment « prendre » l’équilibre de uke sans le déséquilibrer…
C’est dingue comme ces « easy, you can do » vont me manquer dans quelques jours.
Nous avons ensuite convenus (Damien, Julia et moi) d’une double quête, à la fois gustative et utile puisqu’il me fallait désormais acheter un Kuro Obi. Or, contrairement à mon idée reçue, il n’y a pas de magasin d’art martiaux tous les 50 m à Tokyo, c’est même tout l’inverse, rien à voir avec Paris…
Julia nous a donc conduit dans les méandres du métro tokyoïte jusqu’à un restaurant improbable réservé aux initiés parmi les initiés, auquel on accède en passant sous le porche d’un immeuble, composé d’un seul comptoir tout en longueur donnant sur la cuisine.
Puis nous avons visité en route un parc absolument magnifique aux perspectives sans cesses changeantes. J’ai adoré m’y perdre jusqu’à la fermeture. C’était une sorte d’oasis de calme et de sérénité au milieu des buildings de la ville et des autoroutes suspendues. Magique.
Ayant finalement réussi à acheter le fameux kuro obi, Damien et moi n’avons pas reculé devant notre devoir de soutien et d’assistance à un membre du clan en grande difficulté. Julia, qui nous guidait sans faillir depuis le matin, s’est trouvée en proie à une extrême tentation incarnée par un Sakura late. Ce produit du démon n’était apparemment disponible que dans une enseigne bien connue que je ne peux nommer ici (pour les curieux, je vous donne deux indices : ça commence par Star et ça finit par buck). Nous sommes donc restés forts pour elle et l’avons accompagné par pure abnégation. Oui, c’est très girly (probablement mon côté Kawaii Ninja) mais c’est effectivement très bon.
De retour à Kashiwa, nous avons été contraints de nouveau de lui porter assistance en terminant la journée par un after à coup de Calpis Sour, puis d’un after d’after sucré, que Julia nous a cordialement invité à déguster dans la chambre de Damien.
Ce genre de coutume s’installe tellement vite 🙂
Frédéric
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