Cours de Shiraishi Sensei – 29/04

Tellement simple.

De l’extérieur, le cours n’a jamais l’air tellement intense. Les gens sont détendus, ça rigole à la pause, Shiraishi Sensei nous encourage constamment, on mange des bonbons. On ne sait même pas le nom des techniques qu’on fait.
(Ah si, on a fait une variante de Kôyoku, si vous voulez voir à quoi ça ressemble demandez à Jean-Christophe.)

On marche, on déplace/tourne la colonne vertébrale, on étend les bras : on prend l’équilibre de Uke. Tellement simple.

Alors on s’y met, après tout ça n’a pas l’air bien méchant, peut-être que cette fois-ci on ne va pas trop galérer. Mais quand on s’y essaie, on remarque qu’il nous manque quelques détails, donc on se retourne vers Shiraishi Sensei avec des points d’interrogation au-dessus de la tête, et on observe un peu plus.

Tiens, les pieds bougent juste avant que Uke n’arrive. Et des fois ils se re-déplacent une fois que le contact est établi, pour ajuster la distance. Et des fois ils changent juste de direction. D’ailleurs, Shiraishi Sensei précise que le timing est important. Trop tôt ça ne passe pas, trop tard ça ne passe plus.

Ok, donc on reprend. Au fait, à quel moment les mains se posent-elles ? La relation entre le déplacement des pieds et le poser des mains est assez intrigante, à la fois coordonnée et indépendante, c’est une rythmique délicate à capter.

Parfois, les pieds se déplacent dans un axe et les mains vont aller dans un autre. Et des fois c’est le contraire.

Parfois, avant même de bouger le moindre pied, Shiraishi Sensei a déjà pris notre équilibre dès l’instant où on le saisit.

Et quand on regarde encore de plus près, le placement des mains apporte d’autres nuances. Une main posée paume en l’air dans le creux du coude de Uke va faire remonter son humérus dans son logement, et la même paume posée au même endroit orientée vers le bas va détendre tout le corps et faire plonger Uke vers le sol.

Après la pause, on a ajouté un hanbo dans l’équation. Et on a commencé par une variante d’une technique relativement classique, Kosshi Ori, sauf que là on sort « à l’envers » et on fait tomber Uke sans toucher sa hanche.

Puis Shiraishi Sensei échange ses mains, la projection Omote se transforme en blocage Ura, toujours aussi simple. (Heureusement qu’on a que 2 mains, vu le temps qu’on passe à essayer de ne pas trop les mélanger !) (D’autant plus que Uke laissse traîner la sienne au milieu, c’est perturbant.)

Et on a assaisonné la dernière technique de petits pincements tournoyants sur la face intérieure du bras (oui, là où la peau est bien sensible, oui ça picote). Mais parfois on pince juste le t-shirt, et le simple fait de tendre le tissu vers le bas « suffit » à prendre l’équilibre.

Tellement simple. Et pourtant tellement difficile.

Article écrit à 3 têtes et 2 mains dans le hall de l’hôtel, après une ventrée de sashimis pour se donner du courage.

T-shirt commémoratif fait par notre buyu Joshua, la première fois qu’il a entendu Shiraishi Sensei admettre que cela pouvait être difficile.

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