Quelques points clés développés lors des différents cours de Soke.
Cette année, comme vous le savez sans doute, le thème est le ken, l’épée droite à double tranchant. Soke a précisé que c’était une arme de seigneur. Le tachi serait une arme de soldat.. et le katana, plus récent, une arme de mercenaires et autres collecteurs d’impôts (des gens pas forcément recommandables !)
En taïjutsu, ne pas saisir son partenaire, prendre contact avec lui (et avec légèreté!), et utiliser les doigts comme un outil de lecture pour sentir l’intention d’uke au moment même où il en prend la décisions, et pour prendre son équilibre. Soke indique qu’il faut avoir les doigts aussi libres lorsque l’on a le ken en main.
Il montre aussi qu’on peut utiliser le ken comme un hanbo, en le saisissant par la lame (il nous a montré comment le prendre pour ne pas se couper : la saisie semble douce, presque du bout des doigts bien à plats, comme collés à la lame). Une des techniques commençait d’ailleurs par un ira-ichimonji comme au hanbo, une main tenant la lame et l’autre la poignée, puis Soke lâchait indifféremment un des deux côtés pour poser l’autre sur le poignet d’uke.
Le taïjutsu nourrit la pratique du ken. Il est essentiel de contrôler uke avec tout le corps (karada) et non avec une seule partie du corps. Soke montre qu’il ne faut pas saisir le partenaire puis se déplacer, mais saisir le partenaire par le déplacement.
Il n’y a pas besoin de force, on pose le ken sur la main ou le corps d’uke et on se déplace : le plus important est de marcher. Soke le fait le plus naturellement du monde et, bien entendu, c’est extrêmement difficile à faire ! Ce point clé est repris en particulier par Shiraïshi Sensei qui, dans ses cours, montre comment travailler ces déplacements, les exagérant et les décomposant pour que l’on puisse s’y exercer : il est essentiel de réapprendre à marcher correctement, pour libérer ses mouvements et mieux percevoir les possibilités à mesure qu’elles se présentent… et comprendre un tant soit peu ce que fait Hatsumi Sensei.
Soke a beaucoup insisté sur le fait de se déplacer lentement quelle que soit la vitesse de l’attaque : uke doit croire qu’il vous a touché, et tomber dans le kukan (le vide).
Il a aussi expliqué que si l’on faisait le techniques avec notre volonté/mental, notre envie, notre personnalité, et que l’on décidait où aller et quoi faire… on ne pouvait suivre le mouvement naturel des choses. Par contre si l’on abandonne ce que l’on croit être et toute intention de faire quelque chose, la technique peut se faire d’elle-même. Se pourrait-il qu’il en soit ainsi pour toutes choses dans la vie ?
Amitiés,
Damien
Merci Damien…
Merci Damien pour ces écrits qui incitent à la méditation.
@Raj : je t’ai pris un « ken » chez Budostore (le plus petit)
Merci.. 🙂
Quand je te lis Damien, je sais pourquoi je suis venu vous rejoindre 🙂
On croirait être avec vous !
Merci Damien
Super, merci Pascal. Maintenant j’attend de récupérer ma voiture de chez le garagiste pour pouvoir venir à l’entrainement.