Soke porte une ceinture rouge (comme les femmes débutantes), un pantalon de survêtement, des chaussettes en laine et un sweat-shirt jaune fluo.
On pourrait se dire qu’il a fait ça par hasard, qu’il a pris ce qu’il a trouvé de plus simple ou confortable. Mais pour un maître de son envergure et pour un homme qui a porté un keiko gi (la tenue d’entraînement) toute sa vie, cela ne peut être une simple négligence : il y a probablement un message à comprendre. Et si c’était une façon de nous dire qu’il n’y a pas de forme, que la vérité se trouve ailleurs que dans les apparences.
Il nous rappelle d’ailleurs qu’il faut savoir lire les symboles, parce-que les divinités utiliseraient ce support pour transmettre leurs messages.
Soke nous répète régulièrement qu’il n’y a pas de technique à reproduire, que mutodori est un état d’esprit, une façon d’être qui permet de contrôler l’espace et le temps.
Et, s’adressant aux 15èmes dan, il insiste sur le fait que nous ne sommes pas là pour gagner, que ceci n’est pas un sport… et qu’il faut arrêter de vouloir être le plus fort et réussir à tout prix. Nous devons être détachés du résultat de nos actions.
Et, ainsi qu’il le répète pratiquement à chaque fois qu’il montre quelque chose, « il n’y a pas de force, seulement du contrôle ». Ce qui n’est malheureusement pas ce que l’on voit chez la grande majorité des pratiquants. Je crois que nous avons réellement de la chance de recevoir, avec Cédric, un enseignement qui est basé plus sur la recherche en soi que sur l’obtention d’un résultat. D’ailleurs de plus en plus de personnes remarquent la différence ente notre pratique et celle des autres.

une façon
de tracer
le kanji Mu
Soke nous explique que mutodori implique de pratiquer avec le cœur pur. Dans le kanji Mu (le rien, l’absence) on trouve la notion d’écoulement. S’il y a impureté du cœur, celle-ci va s’écouler dans ce qui est produit, lui donner sa teinture, et cela peut avoir des conséquences graves.
Soke nous exhorte à nous positionner dans l’amour.
L’essentiel se situerait-il donc dans l’être et non dans le faire ?
Amitiés,
Damien
PS : on vous ramène de quoi avancer encore plus loin dans votre pratique 😉