Dès le lendemain de mon arrivée, j’ai retrouvé avec une grande joie les tatamis du Hombu Dojo à Noda. Hatsumi Sensei est arrivé en arborant un magnifique sweat jaune fluo avec un portrait de Marilyn Monroe, un moyen de s’assurer que le cours démarre avec le sourire!
Son mouvement est encore plus subtil et difficile à saisir que l’année dernière.
Tout est pourtant d’une simplicité éclatante, fluide, tout parait tout à fait normal. Il n’y a aucune intention ni aucun effort dans les gestes de Soke: il n’y a en fait pas de différence quand il marche, quand il peint, ou quand il enfonce un doigt dans l’oeil d’un Uke, ou encore lance une blague à l’autre bout du dojo… Tout est aussi naturel, aussi vivant, plein et vide à la fois.
Sur une attaque au couteau, il vient poser son corps autour de la lame (qui se retrouve sous son bras). Comme par un trou noir, Uke se fait happer avant même d’avoir saisi ce qui lui arrive. L’attaque se retrouve réduite à néant, non pas contrée ou absorbée, mais juste annihilée. Il ne s’agit pas d’une immobilisation par la contrainte, mais plutôt… comme quand on est dans un brouillard épais, qu’on sent qu’il y a un précipice juste à côté, et qu’on n’ose pas bouger un muscle de peur de faire un faux pas et tomber dans le vide. Comme si tout le champ de vision devenait un angle mort. Court-circuit.
Prochain cours demain, j’ai hâte 🙂
A bientôt!
Julia